Le Grossglockner ("grosse cloche" en français) culmine à 3798 m d'altitude. Il se situe dans le plus grand parc national d'Europe qui est celui des Hohe Tauern. Notre but était bien évidemment de faire le sommet mais tout en faisant le tour de celui-ci afin de découvrir ses multiples facettes et surtout de profiter des paysages grandioses! Partis du Glocknerhaus au dessus du village de Heilingenblut, on est donc passé au Kaiser-Franz-Josefs-Höhe qui constitue un véritable point d'observation très bien aménagé du sommet et de sa vallée avec le fameux glacier Pasterze. Une partie du sentier est souterrain et les aménagements nous racontent l'histoire et les particularités de la vallée. Puis, le chemin se poursuit en direction du fond de vallée, le soleil est de retour, la neige tombée ces derniers jours commence tout doucement à fondre. On commence à voir notre objectif de la journée : le fameux refuge de OberwalderHute (2972m). La neige tombée ces derniers jours (25-30 cm) a été compactée par le vent. Celle-ci est la première chute de neige de l'automne et elle recouvre directement les glaciers et surtout ses crevasses. En plus de faire la trace, il a donc fallu être très vigilant lors de notre progression en sondant la neige à chaque pas à l'aide d'un bâton afin de détecter les éventuelles crevasses. L'objectif du lendemain est une longue traversée glaciaire agrémentée d'une magnifique course d'arête aérienne. Le but étant de rejoindre le refuge Stüdlhut (2802m). Il nous fallait donc gravir le Romariswandkopfe à 3511 m. L'attaque se fait au levé du jour. Les paysages sont grandioses, les contrastes saisissants. Après avoir contourné quelques crevasses, on quitte provisoirement le glacier afin de gravir une magnifique arête effilée jusqu'au sommet. Les difficultés sur l'arête ne dépassent pas le 3 mais la neige tombée récemment rajoute à la course de l'ampleur. On a gardé les crampons sur toute l'arête. Le temps se couvre progressivement à l'arrivée du sommet. On retrouve de nouveau un glacier qu'il faut traverser puis descendre jusqu'au refuge. On descend donc en profitant de quelques trouées de ciel bleu dans le brouillard qui nous permettent de garder le bon cap sur le glacier. Arrivés au refuge, nous avons été surpris par le repas. Voici tout ce qu'il y avait : - deux soupes différentes ; - un panel d'entrée : crudités, salades, jambons, plats cuisinés froids ; - un plateau de fromage ; - fruits : raisins... ; - un choix entre trois desserts fait maison ; - trois plats du jour au choix. Touts les plats étaient bien évidement en libre service. On pouvait se resservir à volonté. J'ai été bluffé par la quantité et la qualité de la nourriture dans un refuge de haute montagne. Certains refuges devraient vraiment prendre exemple sur celui-ci!!! Nb: ce refuge s’approvisionne grâce à un monte charge qui le relie à la vallée. Troisième jour : On part donc pour rejoindre le refuge Erzherzog-Johann-Hut à 3451 mètres d'altitude. Le ciel est encombré de nuages, il neige légèrement et il n'y a pas de soleil. On a donc rejoint la voie normale d'accès au sommet du Grossglockner. Celle-ci est équipée de câbles qui débouchent au refuge (du même genre que la montée au refuge du Goûter). Arrivés au refuge en fin de matinée, nous nous reposons dans l'attente d'un éventuel créneau de ciel bleu afin de faire l'ascension du sommet. La chance est avec nous! Vers 16h, le ciel bleu apparait et c'est donc parti pour une ascension en fin de journée. 1h30 de montée pour atteindre le sommet depuis le refuge. Les couleurs et paysages sont exceptionnellement magnifiques. L'objectif est accompli, il reste à descendre au refuge. Le timing est correct, on arrive juste avant la fin du repas du soir! Le lendemain, une longue descente nous attends afin de revenir à notre point de départ et de boucler notre fabuleux périple.
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Juin 2023
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