Une toute nouvelle course d'arête a été découverte dans la vallée du Cristillan. Plus longue et un peu plus technique que l'arête à Loulou, elle est remarquable dans son ampleur et le cadre dans laquelle elle se trouve. Elle est comparable à l'arête de la Bruyère en terme de style d'escalade. L'approche est réduite depuis le parking de la bergerie du Bois Noir : compter 1h15 à pied (possibilité d'approche plus réduite possible à VTT). Le rocher est un calcaire dolomitique, prisu et étonnamment sain! L'escalade est fort agréable : une succession de dents dont la plus délicate reste l'ascension de la troisième (passage en V). L'attaque se fait au pied de la première dent, côté Nord. Une belle longueur de 40m, en ascendance vers la gauche, permet de rejoindre le sommet de la première dent. Une petite désescalade et on repart pour l'ascension assez courte de la deuxième dent. Celle-ci en excellent rocher est assez courte (30m) mais très esthétique sur le flanc Nord de l'éperon. Le passage de la brèche entre la troisième et quatrième dent se fait en faisant le grand écart! L'ascension de la troisième dent est la plus haute. Elle peut se scinder en deux longueurs avec un relais possible au 2/3 de la paroi sur une petite vire, sous un surplomb (traînée verticale blanche sur le flan Nord de l'éperon). A partir de ce point, je suis parti sur la droite en traversée afin de rejoindre une seconde petite vire surmontée d'une fissure légèrement déversante menant sur l'arête horizontale. Le passage est magnifique et aérien (rocher rouge). La désescalade de la troisième dent n'est pas aisée. Il est préférable de faire un rappel (emmener le nécessaire!). J'ai pas mal purger des blocs de rochers qui étaient instables. A partir de la quatrième dent, l'éperon devient arête en étant plus horizontale avec une succession de montées et de descentes sur une arête plus ou moins effilée. En arrivant au sommet de la 6ème pointe, on descend sur l'arête effilée (très beau passage) et on arrive au dessus de la fameuse brèche (qui permet le passage de la face Sud à la face Nord : voir tracé rouge du topo). Il faut donc enjamber cette chatière et poursuivre en face Nord par une traversée ascendante (passage visible sur la photo précédente). Un petit pas d'escalade permet de reprendre pied sur l'arête elle-même. L'arrivée à la septième pointe marque la fin des hostilités en escalade. On poursuit l'arête qui s'évase par une marche escarpée jusqu'au sommet. Depuis le sommet, il est possible de descendre par deux itinéraires : - soit par la combe Sud Est (pierrier et sente à chamois) ce qui permet de rejoindre assez rapidement le pied de la parois et le lac de Clausis. - soit par le tracé rouge du topo (sentier plus ou moins escarpé qui permet de passer au travers du Clocher, de passer la chatière de la fameuse brèche et de descendre par une sente en face Nord qui rejoint le pied de la parois. C'est une magnifique course d'arête qui vaut largement le détour. Je me demande encore pourquoi elle n'a pas été découverte avant!
Elle est complète en terme d'escalade, de progression et des paysages à couper le souffle. Il est aussi possible de faire qu'une partie de celle-ci grâce à la chatière qui permet de scinder la course. N'hésiter pas à me contacter si cette course vous intéresse, je serai enchanter de vous la faire découvrir.
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Juin 2023
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