J'ai eu la chance de faire deux fois le sommet du Sirac cette saison par deux itinéraires différents : l'Arête Nord et la traversée E-W. Deux courses de terrain varié à ne pas manquer! La traversée du Sirac se fait désormais en début de saison (mi-juin pour ma part cette année) car la remontée jusqu'à la brèche en "V" nécessite une progression dans la neige et un bon regel nocturne. Je me rappelle l'avoir fait la première fois en Août 2005 avec Thomas. A cette "époque", le glacier du Sirac était beaucoup plus épais et la glace recouvrait encore les couloirs (ce qui n'est plus le cas désormais). Cette glace présente dans les couloirs, jouait le rôle de ciment en maintenant la paroi rocheuse. Elle limitait également les chutes de pierres. A l'heure actuelle, les glaciers se réduisent comme peau de chagrin, notamment dans les Alpes du Sud. La montée jusqu'à la brèche en "V" est désormais privilégiée en début de saison où l'enneigement et le bon regel sont garants de bonnes conditions pour réaliser cet itinéraire d'envergure. L'arête E-W est assez longue à traverser. On dénombre 7 sommets pour le Sirac : il faut donc à chaque fois grimper pour désescalader et cela sept fois de suite! Les passages d'escalade ne dépassent pas le 4/4+ avec aucun équipement en place sur les arêtes. Concernant l'arête Nord, on pourrait plutôt dire qu'on progresse sur un éperon. L'arête est large et les passages d'escalade qui ne dépassent pas le 3 sont entrecoupés de marche. La progression se fait corde tendu afin de progresser plus rapidement. Étant le plus haut point de vue au Sud du massif des Écrins, le sommet du Sirac nous propose une vue magnifique sur les massifs environnants. La descente du Sirac n'est pas à sous-estimer : longue, variée et parfois paumatoire! Elle se déroule sur sa voie normale avec une remontée glaciaire et des passages d'escalade frôlant le 4 : elle n'est côté que PD (peu difficile) malgré ça! A noter qu'avec la baisse du glacier de Vallonpierre, la dalle d'attaque devient de plus en plus haute et l'escalade n'est donc pas à négliger (malgré la présence d'une corde fixe dont sa solidité peut vite être compromise suite à une chute de pierre)! Cet automne, à la suite de l'ascension de l'arête Nord, on est donc descendu par la voie normale. La sécheresse du glacier nous a contraint à tirer trois longueurs de 40 mètres sur de la glace vive afin de retrouver une glace moins raide puis les cailloux! Je n'aurais pas fait la voie normale avec ses conditions (septembre 2019) à la montée car l'exposition aux chutes de pierre est trop prolongée. C'est encore une course à privilégier en début de saison avec un bon enneigement et un bon regel. Je remercie vivement Mathieu, Thomas et Tony pour avoir partager ses beaux moments en montagne avec eux. Merci à Mathieu pour ses photos de l'Arête Nord. J'espère à très vite pour de nouvelles aventures!
1 Commentaire
favier roger
12/10/2019 10:07:25
Bravo Seb Magnifioque
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